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" Le Narrateur "
Le Narrateur
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MessageSujet: lecture pour Kathy lecture pour Kathy EmptyVen 25 Sep - 20:16



Apocrypha Ashleen Báthory

Apo - 37 ans - Femme - Étrangère

Nationalité : Americano-roumaine
Origine : Roumaine avec une touche de vampirisme et de magie de Salem
Orientation sexuelle : Tant qu'elle prend son pied...
Situation maritale : Ne souhaite pas s'engager
Situation financière : Terriblement aisée
Job : Co-propiétaire d'un magasin de sorcellerie farces & attrape en compagnie de sa cousine éloignée avec qui elle partage d'étranges hobbies.




En croisant le chemin d'Apocrypha, la première pensée qui peut naître dans les esprits serait « une beauté chimérique pour le moins troublante et mystérieuse » pour les plus aventureux du genre. Pour d'autres ce ne serait qu'une étrange femme voulant se faire remarquer ou autre, alors qu'elle se fiche bien de ce que les mortels peuvent penser d'elle. Toujours est-il qu'elle ne laisse personne vraiment indifférent lors de ses apparitions. Une démarche féline de prédateur prêt à vous sauter dessus à la moindre occasion pour vos déchiqueter de parts en parts. Généralement, l'air qu'elle aborde sur son visage laisse clairement entendre qu'elle ne veut pas être dérangée par ne serait-ce qu'une seule parole à son encontre. Ce qui marque le plus sont sans doute ses cheveux infiniment doux (du moins, c'est ce que vous pourriez présumer si vous étiez un fervent fanatique des cheveux à l’œil acéré) d'un blanc pur aux racines, tirant vers le gris clair aux pointes, comme si une transition de couleur avait été faite pour une raison inconnue. Et puis ses yeux, si jamais d'aventure, vous les regardiez plus longtemps que nécessaire, aussi intéressants soient-ils.

Quand vous croisez son regard, vous avez l'impression de plonger dans un lac gelé, ne laissant filtrer aucune lumière. Aucune... émotion. Rien. Son regard est aussi vide de vie que peut l'être celui d'un mort. Il est à vous glacer le sang. La seule chose qui arrive à vous geler sur place sans attendre. Son regard laisse cependant transparaître une certaine volonté, une envie. C'est une soif sans pareille. Une soif que rien ne pourra jamais étancher. Comme tout être sans cœur, son regard donne l'impression d'aspirer en avoir un. La clé qui mettra enfin au jour des émotions longuement refoulée dans le plus profond de son être. Cependant, cette soif n'est pas la seule présente. Elle ne le sera jamais vraiment. Il y a aussi... Cette étrange impression d'être une proie sous l’œil acéré d'un prédateur qui jauge le moindre de vos gestes avec une minutie sans pareille, attendant presque le bon moment pour fondre sur sa proie quand elle aura baissé sa garde. On pourrait presque croire qu'elle se lèche les babines, les yeux sur votre peau dénudée. Son regard est changeant. Tantôt de braise, tantôt aussi sanglant qu'un carnage de bête sauvage dans la neige fraîche. Il oscille entre deux mondes différents. Deux mondes qu'elle à choisi d'elle même. Entre le monstre et le démon, qui triomphera finalement pour le monopole de ses globes oculaires ? Seul l'avenir nous le dira...

Ses lèvres sont souvent habillées de pourpre ou d'un noir des plus profond, suivant son envie ou son humeur du moment. Toujours appliqué avec une expertise chirurgicale, toujours impeccable, pas un seul trait de travers. Son sourire, bien que des plus rare, serait d'une grande beauté, s'il n'était pas souvent mortel pour la personne assistant à ce spectacle prédateur. Les plus poétiques appellent cela, le baiser du vampire. Elle plante ses canines avec grâce et légèreté, mais jamais personne ne pourrait s'échapper de ses mortelles mâchoires. Du moins, aucun être humain normalement constitué ne le pourrait. Aucun filet de ce liquide vermillon si précieux ne s'échapperait de ses lèvres assassines posées sur la peau sensible d'un être vivant de chair et de sang. Bien sûr, n'étant qu'à demi vampire, elle n'a pas besoin de vider un humain de son sang pour être repue. Et de par cette nature pour le moins maudite, elle ne peut rétracter ses canines anormalement longues...

Si jusqu'ici la peau de son visage reflétait une perfection sans pareille d'une pâleur à faire jalouser les morts vivants, le reste de son corps ne l'est visiblement pas. Certes, il n'y a aucune imperfections comme les petits boutons, aléas de la vie, mais plutôt des marques racontant son passé pour le moins tumultueux. Eh oui, elle possède nombre de cicatrices, légèrement plus pâles que le teint déjà presque cadavérique de notre chère sorcière dhampire. Si d'aventure vous souhaitiez lui poser la question sur l'origine de celles-ci, elle ne la révélera pas. Elles font parties d'elle, de ce qu'elle est, de son histoire. Mais vous n'avez pas besoin de savoir comment elle a bien pu en avoir autant. Sachez simplement que la vie n'a jamais été un long fleuve tranquille pour une personne comme elle. Bien que la vie ne soit en général une ligne droite bien définie pour personne.

Si vous avez l’œil, et le bon, il se pourrait que vous remarquiez comme un tatouage circulaire au niveau de son aine. Enfin, ça, ne serait-ce pas parce que vous jouez les voyeurs pour voir cette partie de son anatomie ? Même une femme en maillot de bain ne devrait pas être reluquée ainsi, avec autant d'insistance. Et qui plus est, vous risqueriez d’attraper une petite malédiction. Du moins, pour la conséquence la plus inoffensive, elle n'est pas responsable de ce que certaines personnes proches pourraient vous faire. Ce fameux tatouage est en fait un sceau bien précis, preuve de son pacte avec un démon dénommé Dantalion. Cela équivaut, entre autre, même si elle ne l'approuve pas, à un « propriété privée » aux yeux aguerris sachant le reconnaître. Touchez le moindre cheveux d'elle, vous pourriez facilement contrarier son partenaire et voir votre temps sur terre cesser de manière inopportune. Et ce serait fâcheux, pas vrai ?

Son style vestimentaire serait presque un classique de la sorcière d'antan, comparé au style très coloré de sa cousine. Du noir à n'en plus finir, à ne savoir quoi en faire. Elle porte tout aussi bien des robes que des pantalons, bien qu'elle ai une préférence pour les vêtements qui lui octroient beaucoup de liberté de mouvement. Outre ce noir d'une nuit sans lune présent dans sa garde de robe en tous temps et toutes saisons, elle possède également des vêtements de couleurs foncées, comme rouge, violet, vert, et quelques rares autres nuances qu'elle semble apprécier. Les couleurs vives ne sont pas sa tasse de thé. A choisi, elle préfère mettre des touches de couleurs avec des pierreries, allant des bagues, au bracelets, colliers, ceintures, chaînettes, boucles d'oreilles, voire même piercings temporaires à certains endroits de son anatomie. Outre leur côté fashion, elles ont toutes une utilité qu'elle seule connait. Car oui, se sont bel et bien de véritables pierres précieuses, et magiques, d'autant plus. Vous ne voudriez pas savoir leur utilité, pour sûr.

Si vous êtes chanceux, il se pourrait bien que vous la voyiez accompagnée de son fidèle corbeau sur l'épaule. C'est un très bel oiseau, au plumes de jais les plus soignées, aux reflets irisés d'une qualité rare. Il est imposant, et vous regarde toujours d'un regard noir. Il n'est guère commode, et n'aime pas que l'on s'approche de son territoire, et de sa maîtresse. Cet animal est jaloux et possessif au possible, mais n'est pas non plus très téméraire quand il voit que son adversaire est bien plus gros et dangereux que lui. Toutefois, il fait son petit effet au non habitués. Pourtant, il est assez facile à acheter, pour peu que vous lui donniez des morceaux de viande. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas son familier. Ce n'est que son animal de compagnie. Le jour où elle aura son familier, il risque d'y avoir quelques conflits d'intérêts...

                  ❈

Au fond, on sait tous ce que vous vous demandez, face à une femme pareille; qu'est-ce qu'elle peut bien penser ? Sur vous, certainement pas grand chose. Si vous êtes humain, vous avez très peu de chance de l'intéresser personnellement. Les humains sont à ses yeux des nuisibles dont elle se passerait bien de côtoyer. Nombreux, bruyants, casses-pieds. Autant vous épargner les autres qualificatifs qu'elle userait pour dénominer un être humain. Elle ne les porte clairement pas dans son cœur. Sa rancune envers cette espèce est tenace et ne risque pas de disparaître de sitôt, car ils lui donnent souvent des raisons de les détester avec une certaine hargne. Ils ne l'ont que trop faite souffrir par le passé, et elle ne souhaite donc pas entretenir des liens autres que commerciaux avec eux. Il serait fort improbable qu'elle se lie d'amitié avec un humain aujourd'hui.

Elle possède un certain sens des affaires, sachant mettre en valeur les produits qu'elle présente à la vente et sait faire du charme pour que les gens hésitants achètent sa marchandise sans se poser plus de questions. Elle adapte ses prestations à la tête du client, en fonction de la demande spécifiée. Elle est très douée dans ce qu'elle fait, connaissant les moindres détails sur les bouts des doigts. Cependant ne vous fiez pas à sa façon de vous traiter, car il y a de fortes chance que le produit se retourne contre vous si vous n'êtes pas un habitué. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas beaucoup de jugeote pour revenir la voir après un achat, car ils sont en général les dindons de la farce, s'ils ne sont pas des connaissances auxquelles elle donne de véritables prestations de luxe digne de ce nom.

Pratiquer la magie est une chose, payer pour, s'en est une autre. Surtout si c'est pour nuire à votre voisin. Grande âme qu'est Apocrypha, elle se fera une joie de donner un coup de pouce au karma après satisfaction immédiate de l'acheteur, qui se retrouve empêtré dans les emmerdes qu'il aura créé jusqu'au bout. En fait, elle s'amuse très clairement des crédules qui pensent qu'il n'y aura aucunes conséquences à leurs actes. Bien qu'elle ne croie pas foncièrement en la justice, elle fait quand même de bonnes actions déguisées. Voyons, si vous souhaitez lancer une malédiction, méfiez vous quand même d'à qui vous demandez de faire ça, car même l'argent ne vous sauvera pas, cette fois. Étant très fortunée, vouloir l'acheter est bien futile.

Au yeux de tous, elle a l'air d'être une femme forte, un roc incassable, qui ne craint rien. C'est d'autant plus vrai que ça n'est faux. C'est assez risible, sachant que c'est une âme brisée qui leur fait face, n'ayant plus rien a perdre, qui s'est donc mise en quête du savoir, à défaut d'avoir trouvé une voie plus satisfaisante. Elle a pourtant essayé, mais ça n'a jamais marché. La magie est son dernier choix possible, et elle s'y plait plutôt bien, étant naturellement douée dans ce qu'elle entreprend. Le savoir, c'est le pouvoir. Le pouvoir... Elle ne compte pas spécialement l'utiliser à d'autres fin que de gérer la boutique qu'elle possède avec sa cousine éloignée. Les rêves de conquête du monde, ce n'est pas son genre. Elle trouve ça risible, même. Être le roi d'un tas de terre n'a pas l'air très amusant. Gérer des humains, quelle horreur.

Sans une curiosité à toute épreuve pour tout types de sujets, elle ne serait certainement pas aussi cultivée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Feuilleter des livres par centaines tous les jours est un plaisir qu'elle apprécie, quand bien même ces livres traiteraient de magies sombres et répugnantes. Si sa spécialité sont les malédictions, ce n'est pas pour rien. Elle connait d'ailleurs les contres à chacune qu'elle connait. Après, elle reste ouverte aux autres magies, s'étant également lancée dans la fabrication d’artefacts puissants, de pierres et d'autres babioles bien particulières qui demandent beaucoup de savoir faire. Je pense que vous comprendrez rapidement qu'il ne faut mieux pas la mettre en colère, car elle risquerait sans aucun doute de vous atomiser sur place si jamais vous faites quelque chose qui lui déplaît fortement.

Elle n'en a peut être pas l'air, mais elle est une personne très sanguine, bien que réfléchie quand elle est calme. Elle n'aime pas montrer ses sentiments au point qu'elle ai fait en sorte de n'en ressentir que le stricte minimum. Elle préférerait s'arracher la langue que de parler de ce qui la tracasse, ayant plus qu'horreur de montrer ses faiblesses. Elle n'aime pas perdre la face. Elle se laisse tout de même aller un minimum avec sa famille, mais sinon, c'est un véritable masque de fer qui recouvre ses émotions. Les rares fois où elle les a montré par le passé, cela s'est retourné contre elle, donc elle a décidé de ne plus jamais faire preuve d'une telle faiblesse et d'être pitoyable. Elle trouve l'amour ridicule. Et serait même apte à dire que cela n'existe pas. Dans tous les cas, cela n'attire que des problèmes.

Encore aujourd'hui, elle doit vivre avec un lourd traumatisme, qui fait qu'elle ne touche plus le moindre piano, alors qu'elle appréciait en jouer à une époque. Le simple fait de s'y asseoir lui donne des sueurs froides. Elle ne pratique plus la musique, ou à de très rares occasions, quand elle retombe sur son violon. Il n'y a cependant pas que la piano qui est une source d'angoisse à ses yeux. Elle ne supporte pas être entravée sans pouvoir se libérer, et pourrait littéralement perdre la tête. Certains souvenirs la hantent sous forme de cauchemars récurent. En général, ça ne fait que passer. Mais elle peut en faire des crises d'angoisses, bien que jusqu'ici elle n'en a pas fait depuis longtemps. Il faut quand même noter qu'en faire une maintenant risquerait d'être assez dévastateur pour le lieu où elle se trouverait, car elle perdrait le contrôle de ses pouvoirs. Et vous ne voulez pas que ça arrive, croyez moi.

Elle tient a sa famille plus qu'elle ne le montre réellement, elle serait capable de tuer, voire plus, pour que ses parents et sa cousine soient à l'abri. Si vous touchez à sa famille, vous êtes sûr de l'avoir sur le dos. La réciproque est vraie quand il y a des personnes chères qui ne sont pas de son sang. On va dire que son sang de dhampire la rend plutôt possessive avec les gens qu'elle aime. Elle l'est sans doute moins qu'un véritable vampire, mais il y a de quoi s'arracher les cheveux quand elle s'évertuera à mal regarder la moindre personne qui vous approche d'un peu trop près à son goût. L'élu(e) de son cœur n'a qu'a bien se tenir, car il y a de fortes chances qu'elle devienne infernale et invivable. Même si elle a très peu de chance de tomber amoureuse de qui que se soit à ce jour. Elle peut avoir des relations sexuelles sans ressentir d'autre que de l'attirance envers une personne. Pas besoins de sentiments pour ce genre d'activités.

Si son attitude ne le laisse pas spécialement transparaître, elle prend grand plaisir à se sentir au dessus de tous. Du moins, elle se considère bien au dessus des humains. Peut-être des vampires, mais eux sont un peu plus compliqués à gérer. Elle a plus de chance de parler d'égal à égal avec les sorciers et les démons, et encore, certains démons mettent a l'épreuve sa patience et les trouve très enquiquinant. Elle fait toujours en sorte de se faire sous estimer avant de finalement écraser sa cible avec juste ce qu'il faut de force. Montrer l'étendue de ses pouvoirs et griller ses petits tours ? Non voyons, elle n'est pas aussi bête. Elle a très certainement quelques penchants sadiques qu'elle cache avec brio, mais elle ne résistera sans doute pas à afficher un sourire satisfait devant le perdant.

La vie d'un dhampire n'est et ne sera jamais un long fleuve tranquille. Que ce soit Apocrypha la protagoniste ou un autre. Beaucoup ont dû mourir bien avant elle, que ce soit à la naissance, dans les dix premières années de leur vie, ou un peu plus tard, par dépit de trouver une place dans ce monde où ils ne devraient pas avoir vu le jour. Seule la chance et l'amour que lui portait ses parents lui ont permis de survivre bien plus longtemps que quiconque avant elle. Jusqu'ici, elle n'en a pas rencontré d'autres. Après, il faut savoir que sa mère était issue d'une lignée de sorciers au sang pur, jusqu'à elle, le fruit d'un vampire ayant été un humain lambda lors de sa vie mortelle, et sa mère, une sorcière ayant tourné le dos à la magie pour se concentrer sur l'archéologie. Oui, c'est en effet assez atypique. Mais c'est sans doute ça qui l'a sauvée d'un destin tragique, celui réservé à tous les dhampires ayant eu le malheur de naître dans un monde tel que celui-ci.

Son père souhaitait avoir un enfant depuis des siècles. Sa mère souhaitait lui offrir un enfant pour donner vie à leur amour atypique. Elle aurait tout aussi bien pu ne jamais naître, mais la nature et la magie se sont chargé de rendre cette envie possible. On pourrait difficilement dire que c'était un don du ciel, en revanche... Les dhampires sont directement considérés comme des êtres impurs et impies. Plutôt un don d'en bas, dans ce cas... Mais là n'est pas le sujet. Son éducation fut assez spécifique, devant apprendre à ne pas mordre instinctivement les gens qu'elle rencontrait. Sa mère a insisté pour l'inscrire dans une école pour qu'elle vive une enfance comme les autres, et non dans une cage dorée. Cependant, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaiterait. L'humanité exprimait déjà son premier rejet envers Apocrypha, elle qui ne souhaitait que se faire des amis avec lesquels jouer ne s'était retrouvée qu'être la bête noire de la classe. Les parents ne voyaient en elle qu'une fille bizarre qu'il ne fallait pas approcher. Et bien soit, elle quitta les bancs de l'école.

N'ayant aucunes attaches autres que ses parents, elle les suivi dans leurs voyages. Sa mère devait beaucoup bouger pour son travail d'archéologue, son père, quant à lui, n'avait pas besoin d'un travail, et c'était donc lui qui se chargeait de l'éducation de sa fille. Il faut dire qu'il a plutôt bien fait les choses, lui donnant l'envie d'apprendre et de s'instruire par ses propres moyens. En plus de lui avoir appris bien plus de choses que ce qu'elle n'aurait vu dans une école. Savoir parler plus de trois langues en plus de sa langue natale n'était pas donné à tout le monde. Et elle n'avait pas de lacunes sur l'histoire de l’Europe également. Après tout, son père était présent, quoi de mieux que d'expliquer avec des détails croustillants provenant d'un vampire les évolutions de ères ? C'était déjà plus que ce que la plupart des gens pouvaient savoir.

Ces années à voyager et à passer du temps avec ses deux parents sont certainement les plus douces et heureuses de son existence. Elle n'hésiterait pas à recommencer juste pour revivre ses années d'insouciance et d'amour, à l'abri de toutes ces choses si cruelles de la vie. Mais tout à une fin, malheureusement. Ayant atteint la maturité nécessaire pour faire des choix réfléchis sur son avenir, elle avait choisi de reprendre les études dans les institutions scolaires. Et pas dans n'importe quel établissement. Elle souhaitait aller à Oxford, en Angleterre. Ayant déjà vu et revu les différents États des USA lors de ses voyages, elle voulait changer d'air. Voir quelque chose de différent. Changer un peu ses habitudes. Ses parents furent surpris, mais dans le bon sens. C'est donc avec une certaine aisance qu'ils acceptèrent sa demande. Son père avait quelques vampires habitant en Angleterre, il fut donc aisé de lui trouver une place dans un lieu sécurisé.

Ah, s'ils avaient su. Elle logea temporairement chez un vampire du nom de Vergil, qui était vraiment le gens beau garçon, bourreau des cœurs, bad boy incarné, peut importe les vêtements qu'il pouvait bien porter. Et comme il était fort plaisant, ce qui devait arriver arriva, malheureusement. L'amour, on ne choisi pas sur qui il peut tomber. Ni quand est-ce qu'il peut finir par vous blesser mortellement le cœur et l'âme. Ce ne fut qu'une année, pourtant. Mais vous savez ce qu'on dit sur le premier amour, pas vrai ? Dommage... Si son cœur n'avait pas été de la partie, elle aurait bien mieux vécu cette traîtrise. Cette trahison. Cette vilenie. Ce rejet. Les vampires aussi la rejetaient. La traitaient de montre immoral et impie. Il s'était servi d'elle tout du long pour pouvoir mettre son père dos au mur d'une manière peu honorable. S'il se croyait plus malin que Valeriu Báthory, il avait vraiment du soucis à se faire... Et pourtant, la confiance vient vite quand on possède un appât de choix. Un appât que l'on violente bon gré mal gré, par pur plaisir sadique. Juste pour voir cette lueur s'éteindre dans les yeux de la victime.

La sentence ne s'était pas faite attendre quand son vieux vampire de père avait trouvé où ce lâche se cachait avec ses complices. La sentence ne se fit pas attendre. La mort était la seule issue pour eux. Pour lui. Surtout pour lui. Elle aurait pu y laisser la vie. Elle n'y a laissé que son âme et son cœur en miettes. Ah, et son corps, lui aussi. Si son père aurait été présent trop tard, il était certain qu'elle n'aurait pas survécu. Mais a quoi bon avoir pu survivre si vous n'êtes plus qu'une coquille vide, amorphe. Qui ne cesse de cauchemarder toutes les nuits, heures après heures, à hurler à la mort et à se mutiler dans ces crises incontrôlables de peur et terreur mêlées. Combien d'année cela lui à coûté pour arriver à faire semblant d'avoir une once de sentiments ? Elle ne les a pas compté, mais les jours étaient sans fin, malgré le voyage à travers les pays d'Europe et alentours que ses parents entreprenaient. Tout n'était que façade rassurante pour ses parents.

Son seul plaisir était le grimoire qu'elle avait récupéré dans la maison de sa ville natale, avant de partir pour l'Angleterre. Il contenait bon nombre de sorts, certains plus ou moins dangereux, avec des informations plus ou moins utiles, qu'elle essaya, par pure curiosité. C'est peut-être ça qui la motiva pour finalement rentrer chez elle. Dans cette ville qu'elle avait quitté sans remords lors de son enfance. Cette ville si étrange et familière. Elle s'y sentais à l'aise, seule, sans parents qui surveillent vos faits et gestes pour s'assurer que vous alliez bien à toute heure de la journée. Certaines choses qui se passaient étaient inouïes, comme s'il y avait un triangle des Bermudes qui attirait les créatures et les faits paranormaux. C'est là, dans ce tourbillon d’événements apocalyptiques qu'elle comprit qu'elle haïssait ce monde. Et ses habitants. Ces humains et ces vampires. Elle voulait les voir disparaître. Tomber en poussière.

Elle se mit à chercher frénétiquement chaque signe d'un démon particulier, celui qui avait réussi à mettre la ville sans dessus dessus. Elle réussi à réunir des artefacts, des informations. Et même son attention. Elle voulait se servir de ses desseins pour sa propre quête de destruction, mais après tout, il voulait détruire ce monde, donc leurs intérêts se rejoignaient. Elle l'aida, ayant une place dans ses plans. Mais est-ce que cela porta ses fruits ? Pas vraiment, il fut, une deuxième fois, mis hors d'état de nuire. Et elle, dans tout ça, avait perdu son âme dans un moment d'égarement, la mettant en jeu contre... un jeu qui était certainement truqué dès le départ. Mais si on âme était manquante, c'était autre chose qui la tourmentait. Son cœur avait de nouveau été mis à mal. Ses espoirs avaient été piétinés. Il ne lui restait plus rien. Si ce n'est jouer au chien chien avec le démon qui lui avait volé son âme. Et apprécier tant bien que mal la présence de sa cousine éloignée, qui l'avait trouvée en cherchant des branches dans son arbre généalogique.

S'il n'y avait pas eu Misty, qui sait ce qu'elle serait advenue... Devoir jongler entre servitude et d'autres projets n'était pas aisé, surtout avec une personne aussi indépendante ayant horreur d'être asservie qu'elle était. Mais il fallait prendre son mal en patience. Apocrypha n'était pas du genre à se laisser faire. Elle sacrifia quelque années, le temps de préparer un plan infaillible. Une occasion en or. Certes gagner la confiance de ce démon n'était pas aisé, voire même impossible, mais se faire bien voir l'était beaucoup plus. Il suffisait d'attendre le bon moment pour frapper. Elles s'y sont mise à deux pour le renverser, lui et ses sbires, d'un seul coup, histoire d'être débarrassé. Son enveloppe charnelle à été anéantie, son âme séparée en deux et ses pouvoirs volé par les deux sorcières, qui furent enfin libre de leurs mouvement, n'ayant à répondre de personne. Voilà où ça mène, de chercher à asservir des femmes libres. Des sorcières. Des êtres dont l’insoumission était le maître mot.

Leurs attaches définitivement coupées, elles ne restèrent pas plus longtemps en ville, juste le temps de faire leurs bagages, leurs adieux à leurs collaborateurs et rares amis, avant de prendre la route, pour continuer ce qu'elles faisaient le mieux; de la magie et du chaos. Apocrypha fit connaissance avec la branche des sorciers de sa famille, ayant même droit à un baptême de sorcière en guise de bienvenue dans la famille des sorcières de Salem. Pour une fois, elle se sentait enfin acceptée. Bien que ce serait mentir que de dire que tout le monde approuvait sa venue. Tant que sa cousine acceptait de la garder avec elle, en tant que co-gérante de leur boutique d'objets magiques et autres services, cela lui allait. Elle consacra toute son attention aux arts obscurs en totalité, aucun sujet n'était épargné. Elle n'avait guère envie de faire partie d'une école de sorcellerie. Elle en avait eu marre des bancs de l'école après avoir passés quelques années consécutives à être entourés d'adolescent stupides et boutonneux pour ses plans d’antan.

Non, elle préférait largement apprendre par elle même, quitte à faire des erreurs. Apprendre de nouvelles choses n'est jamais synonyme d'un succès immédiat. Mais ce n'était pas ses éventuels échecs qui allaient la décourager. Elle avait tout son temps pour parfaire son art de manière à ce qu'il lui corresponde, qu'elle trouve son propre style de magie. Dans ses recherches effrénées de savoir, elle tomba sur bien des sorts, des artefacts, très rares et anciens. Et pour le grand nombre, uniques. C'est dans ces quêtes qu'elle se retrouva en possession d'un livre unique, non signé, intégralement noir de la couvertures a ses pages. Ce qu'elle y trouva était un puits du savoir inouï, pour qui savait lire entre les lignes. Ce livre, elle le garde en sa possession, sous bon nombre de sorts de protection et de pièges, car nul ne saura autorisé à l'avoir entre ses mains à part elle. Combien de temps elle l'étudia ? Combien de temps elle passa dans ces pages ? Ce livre était un monde à part où le temps était une notion plus rapide que le plan de l’existence de cette Terre.

Pour un être non préparé, ce livre était un tombeau des plus mortel. Pour ceux ayant du savoir et des compétences, il suffisait d'arracher les réponses de force aux créatures le peuplant. S’entraîner en conditions réelles, où l’échec pouvait mener à une mort certaine. C'est une motivation suffisante pour Apocrypha que de pouvoir mettre en pratique ce qu'elle apprend de manière non retenue. Elle dû y passer quelques trentaines d'années, qui se révélèrent être seulement trente jours sur Terre, réparties en plusieurs sessions après quelques temps à reprendre des forces et préparer de quoi survivre correctement dans ce monde hostile. Sa soif de savoir étant intarissable, et ses connaissances continuant progressivement à augmenter de manière exponentielles, elle ne trouva rien de mieux que d'invoquer un démon. Mais pas n'importe quel démon, elle n'était pas bête, d'autant qu'elle n'en appréciait que très peu. Un démon que l'on nommait Dantalion. Un démon, dont ont disait qu'il dispensait ses savoirs obscurs à qui le souhaitait, à condition d'avoir de quoi l'intéresser. Ah, elle fut sans doute la première personne à lui proposer son cœur. Ce cœur qu'elle avait arraché à l'aide d'un sort il y a bien des années, scellant une partie de ses sentiments agaçants à l'intérieur.

Enfin, un cœur, c'est bien beau, mais pas forcément suffisant. Elle lui proposa donc quelques âmes, récupérées de la collection de son ancien « maître ». Une petite collection de 1000 âmes récupérées au fil du temps. N'importe quel démon se lécherait les babines à pareille offre. Et c'est ainsi qu'elle se retrouva affublée d'un démon ayant la sale manie de faire des entrées en scène très lumineuses et impromptues. Au moins était-il plutôt bon professeur. Et amant. Elle n'allait clairement pas ne pas en profiter, s'aurait été du gâchis. Bien que c'était très certainement très peu raisonnable de faire ce genre de chose avec une créature qui à un certain ascendant sur soi. Mais bon, Apocrypha n'a jamais été très douée pour faire les choses de manière raisonnable.

Elle continua d'apprendre au gré du temps, passant quelques vingtaines d'années de plus dans son livre, soit vingt jours dans leur monde, continuant ses recherches, faisant des rencontres intéressants. Elle déménageait fréquemment avec sa cousine, trouvant des villes où se poser temporairement quelques temps. Comment faisaient-elles pour déménager aussi souvent avec autant de choses à transporter ? La magie dans Harry Potter n'est certainement pas très loin du compte sur les sorts disponibles pour voyager et agrandir des pièces. Ce qui est fort utile, quand on ne souhaite pas déplacer tout un tas de choses magiques dans des cartons. Si arriver à mettre sa maison en bouteille était parfaitement possible, il est facile d'imaginer pouvoir créer une dimension pour une maison, et avoir tout simplement besoin d'inscrire un symbole sur la porte d'une maison lambda pour y accéder. A condition d'être le bienvenu, bien sûr...

Après un certain temps à errer, sa cousine fut prise d'une soudaine envie de déménager dans une ville aux propriétés étranges, un peu comme la ville d'où elle était originaire. Mais en pire. Et pourtant, on pouvait difficilement faire pire. De toute manière, elle n'eut pas d'autre choix que de la suivre dans cette envie fort particulière. Ce n'était pas comme si elle avait mieux à faire que de tenir leur boutique et passer du temps chez elles. Les voilà donc installées depuis quelques temps en ville, et il faut dire qu'au moins, elle ne ferons pas tâche dans le paysage. Elles pouvaient facilement se fondre dans la masse de ses habitants ayant des apparences très aléatoires. Heureusement que les règles de cette ville ne sont guère valable dans leur maison, sinon Apocrypha aurait eut tôt fait de s'arracher des cheveux face à tant de non sens. Misty avait plutôt bien choisi, elles pouvaient continuer leurs activités forts douteuses sans éveiller le moindre soupçons dans le voisinage. En même temps, quand le meurtre est autorisé par la loi... Cette ville marche sur la tête. Et pourtant... Ça lui plait, d'être ici.

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MessageSujet: Re: lecture pour Kathy lecture pour Kathy EmptyVen 20 Nov - 19:06
participant 1Apocryphaparticipant2Bullshitparticipant2Travels in the World

Le monde n'est qu'un terrain de jeu aussi vaste que l'on souhaite.

#660033

± 6101 mots

∑ Inventaire

...

L'expérience c'est une connerie par jour mais jamais la même...
— IDK
 ► Angleterre

Cette situation prenait un sacré tournant, tout de même. Cela faisait combien de temps que tu regardais ce psy vampirique dans les yeux en ne pipant mot. Tu ne trouvais aucun intérêt à ceci. Ni même... A tout le reste. La vie était devenue quelque chose de fade. De gris. Inintéressant. Obsolète. Fort heureusement, ton père n'avait rien à payer à cet employé, vu que c'était un membre de sa lignée. Même s'il allait sans doute le faire par professionnalisme. Un homme d'honneur, c'était ce que ton père était. Il l'avait prouvé maintes fois. Cela faisait combien de temps depuis... ça ?... Plusieurs mois. Et tu ne savais finalement que faire de ce bout de papier qu'était ton diplôme te rendant légitime aux yeux de tous. Ridicule. Un soupir s'échappa bien malgré toi de tes lèvres serrées dans un rictus ennuyé. On ne pouvait pas te laisser dépérir tranquillement dans ton coin en ne ressentant rien ?... Les gens qui s'amusent t'horripilent. Les couples te donnent des envies d’éviscération. Rester dans son lit toute la journée était bien plus reposant. Mais tu avais ce que l'on appelait des parents anxieux. Ils avaient sans doute raison de s'inquiéter. Mais pour le moment... Tu avais du mal à les supporter. Pourquoi t'avoir donné naissance ? Pour te voir souffrir jusqu'à la fin de tes jours de ton existence d'atrocité de la nature ? Ils y prenaient un plaisir malsain ? Qui voudrait donner a ses enfants une existence pareille pour le seul plaisir d'être parent ? Quelle bande d'égoïstes. Tous les parents devraient réfléchir avant de donner vie. Est-ce que leur enfant était consentant de vouloir vivre dans un monde pareil ?... Si l'on t'avais posé la question, tu aurais préféré ne jamais naitre. Ne jamais vivre. Qui veux d'une vie pareille...

Le raclement de la chaise coupa court à tes pensées alors que tu regardais le vampire s'éloigner jusqu'à la porte de ta chambre avant de tenter une phrase, sembla se reprendre et juste lancer un "à demain". Ça faisait quoi ? Une semaine que ce silence durait ? Et alors ? Il pouvait bien durer plus longtemps encore. Là, tu n'avais aucune envie de prendre parole pour parler à un maudit vampire. Tous des menteurs. Au fond d'eux, ils te trouvaient plus méprisables qu'eux. Ils te traitaient tout autant de monstre que les humains. Ce n'était pas l’hôpital qui se foutait de la charité, pas vrai ? Qui pouvait bien être mort et vivant à la fois tel que toi ? C'était contre nature, hein ?... On te l'avais encré dans le crane et le corps. Et même si tu cherchais éventuellement à oublier, tes cauchemars, eux, se chargeaient de la basse besogne de te rappeler l'enfer. La trahison. La violence. Le rejet. La moquerie. Rares étaient les nuits où tu pouvais dormir plusieurs heures d'affilée sans te réveiller, un coup en hurlant, un coup en sursaut, un coup entre les bras de ton père te retenant de te blesser dans ton délire fiévreux. Et même si le temps passait, rien ne s'arrangeait. Et alors le psy avait fait son entrée. Sans véritable succès. On ne force pas un patient à délier sa langue. Tu t'enfonça dans ton lit, reprenant une posture entre l'assise et l'allongée. Tu sortis le livre de magie noire de sous ton oreiller pour continuer ta lecture macabre de cet étrange artéfact que tu avais emmené avec toi après ce retour bref à Gravity Falls. Cette ville où tu avais subit ton premier rejet. Enfin, peut importait l'endroit, on te rejetais pareillement. Tous les mêmes. Humains. Vampires. Qu'ils aillent au diable.

Tu laissa choir le grimoire sombre sur tes cuisses pour cette fois te saisir de ton carnet de dessin et de ton crayon pour dessiner ce qui te venais en tête. Pour la plupart des choses que tu dessinais depuis... depuis. étaient des paysages lugubres et sombres, en plus de créatures "imaginaires". Pas de ratures rageuses. Non. Un calme plat agitait ton crayon. Qui a dit qu'un artiste torturé faisait de grand gestes pour ses traits, hein ?... C'était d'ailleurs plus... inquiétant, ce calme apparent. Tu avais beau penser des choses sombres, tu n'en avais plus rien à cirer. Ce n'était pas ton problème, tout ça. Tu n'étais pas humaine. Et tu n'étais pas vampire. Leurs lois ne pouvaient donc pas dicter ta ligne de conduite. Rester alitée était vraiment une activité... simple. Tu n'allais bien sur pas choisir la facilité du dépressif. Eh, oh, si ton existence dérangeait tant que ça, tu te devais de continuer à souffrir. Tu cherchais quelque chose. Tu ne savais sans doute pas encore quoi. Et tu n'aurais pas de réponse avant un moment, mais tu te devais au moins de... rester. Pour tes parents. Pour ta famille. Tu les aimais. Et ils ne pouvaient pas te protéger de tout, voilà tout... Tu changea de page pour dessiner ton père et ta mère rapidement. Sans eux tu allais couler. Tu aurais coulé. Sans leur amour... Sans leur soutient... Tu posa le carnet à côté pour reprendre le grimoire. Il y avait des choses intéressantes dedans, mais de là a dire si ce qui y était noté était vrais... Il y a beaucoup de contrefaçon de sorts. Les vrais sont emmêlés avec les faux. Un initié saurait faire la différence, sans doute...

Et voilà un autre jour. Toujours la même heure. Toujours une nuit agitée. Tu sais très bien ce qu'il pense de tout ça, ce vampire qui t'observe en tentant de te faire parler. Dénouer ta langue. Te faire ouvrir la bouche. Faire sortir tes démons. La belle affaire. De quoi pourrais-tu parler ? Des miettes de ton existence ? Ton âme en morceau ? Ton cœur en lambeaux ? Pfeh, comme si c'était facile de mettre des mots sur ton ressenti. Comme si on pouvait exprimer ta souffrance et ton indifférence avec des mots ?... Tu inspira... Pour ne rien faire de plus. Et même quand il te proposait d'écrire, tu le contemplais comme s'il... comme si tu n'en avait cure. Et c'était bien évidemment le cas. Peut importe ce qu'il ferait, tu resterais de marbre face à ses vaines tentatives de faire sortir un mot pour lui de ta bouche. Peut-être te considérais-t-il comme une ingrate. Tu étais d'accord avec ce raisonnement. Et tu t'en fichait éperdument. Qui faisait attention au fait que tu sois ingrate, quand on te jugeais sur ta "race", hum. Tu pouvais être la vierge en personne ou une dégénérée que cela n'aurait aucune importance. Tu dévia ton regard vers l'horloge de ta chambre dont tu entendais clairement les mécanismes comptabiliser les seconde bruyamment. Est-ce que cette bataille silencieuse allait un jour prendre fin ? Un des combattant allait-il perdre ? Tu ne serais pas la perdante ici. Il sembla se résigner en soupirant un coup avant de t'adresser la parole. Une première. De cette manière, en tout cas.

« Mlle, vos parents s’inquiètent beaucoup pour vous. Vous faites des cauchemars récurrent presque toutes les nuits. Vos passez vos journées dans votre chambre en silence. Vous refusez de parler de ce qu'il s'est passé. Je peux comprendre que cela soit dur, mais faites un effort, pour eux. »

« ... ... ... Vous savez très bien ce qu'il s'est passé. Je n'ai donc pas besoin d'en dire plus. »

Tu lui avais répondu. Mais ce fut la seule chose qu'il pu avoir de toi aujourd'hui. Les jours suivants furent aussi silencieux de ton côté que d'habitude. Tu avais également les oreilles qui trainaient. Tu avais très bien entendu ces fameux mots "trouble de stress post traumatique". Et a bien y réfléchir... C'était certainement le cas. Les rares moment où tu sortais de ta chambre, tu sentais le malaise t'envahir à chaque fois que tu voyais le piano à queue dans la salle. Tu ne faisais plus de piano. Et tu n'en ferais plus jamais. Pas avec ces crises d'angoisses naissantes dès que tu en voyais un. Tu ne faisait plus attention a rien lors de celle-ci. "Déréalisation" qu'on appelle ça. Ces termes de médecine... Dès que tu sentais quelque chose de mauvais dans tes réactions, tu filais t'enfermer dans ta chambre pour ne plus en sortir avant un moment. Lire et dessiner, c'était très bien. Ça t'allais parfaitement...

...

Les mauvaises habitudes, uh. Ne dormant pas plus de 3 heures tranquillement par nuit, tu avais pris la fâcheuse habitude de faire le mur depuis quelques temps, pour aller te balader de nuit dans un cimetière non loin de votre résidence actuelle. Après tout, on n'allait pas te gronder pour sortir de ta propre initiative. Même si c'était de nuit. Toute seule. Qu'est-ce qui pouvait arriver dans la rue, de toute façon ? Les humains étaient facilement cassables en deux. Et ce coin ne devait pas comporter de vampires que ton père désapprouverais. C'était beaucoup trop près de votre manoir pour qu'il ne fasse pas attention à la population. Une fois à destination, tu te mis à ta place habituelle, adossée à un caveau pour profiter de la nuit, du calme, et du froid de ce lieu. C'était calme, les cimetière. Et tu n'étais absolument pas impressionnée par les histoires de fantômes que les gens se racontaient ou que tu avais lu dans ce livre si spécial. Ton arrière grand mère avait vraiment écrit ça ? Ou ton arrière arrière ? Et ta mère n'en savait rien ? C'était amusant de connaitre un secret de famille du côté de ta mère, vu que tu n'avais jamais vu tes grands parents... Tu n'en savais d'ailleurs pas la raison, mais tant pis. Ils devaient être très vieux pour ne pas dire morts, maintenant. Qu'est-ce que tu en savais. Tu leva le nez vers les bruits de pas qui s'approchaient de toi discrètement. Enfin, pas tant que ça. Tu avais en face de toi un adolescent dont le style était ridiculement emo. Et même si tu avais trouvé ça trop emo, tu n'affichais qu'une moue désintéressé. Qu'est-ce qu'un humain voulait bien te vouloir à 3 heure du matin dans un cimetière ?... Tu n'allais pas tarder à le savoir.

« Hm... Euh... Salut ?... Je... comment dire... ça fait un moment que je te vois venir ici presque toutes les nuits et... Je me demandais... Tu serais pas un vampire ? »

Euh... Tu haussa un sourcil dubitatif face à cette tentative étrange de t'aborder. N'importe quelle fille aurait flippé si un mec leur avait avouer l'avoir maté plusieurs nuits comme ça. Tu haussa les épaules, sans laisser entrevoir une quelconque émotion pouvant laisser penser que tu avais quelque chose à foutre de cette situation. Te faire traiter de vampire, en plus, par dessus le marché. Urgh, tu avais presque comme un sentiment de dégoût intérieur. Presque.

« Et si je suis un vampire, qu'est-ce que ça pourrait bien te faire ? »

Il sembla hésiter un instant sur ce qu'il allait te dire en tortillant ses doigts. Tu aurais trouvé ça adorable si tu te fichais pas totalement des humains en cet instant précis. Mais la curiosité était là tout de même. Est-ce qu'il allait hurler au monstre ? Ou demander un truc débile prévisible comme toutes les midinettes de 15 ans quand elles voient un vampire sexy à l'écran pour la première fois ?

« Euh... Est-ce que tu pourrais me mordre ? »

Tu croisa les bras avec un air totalement détaché tout en soupirant intérieurement. God damn. Mais ce n'était pas une si mauvaise idée que ça... Tout ce stress te donnais plus soif que nécessaire, pourquoi se priver quand on a rarement l'occasion de boire à la source ?... Tu ne voyais rien d'immoral à profiter de la naïveté d'un gosse de 16 ans. Qui pourrait bien te juger ? Vous étiez tout seuls.

« Right... Give me your arms. »

Boire au cou était trop voyant. Et des traces de canines passent mieux sur un avant bras si jamais ce gamin venait à vendre la mèche, personne ne le croirait. Il n'y avait aucun danger. Et quand bien même il y en aurait, tu serais hors de portée quoi qu'il arrive. Tu n'aurais qu'a tester un de ces sorts dans le livre pour arranger la situation. Il te tendis un bras tremblotant que tu découvris en remontant la manche, avant d'approcher tes lèvre d'un spot intéressant pour tes canines... Tu entendis le gosse retenir sa respiration quand tu goûta la peau présentée d'un coup de langue avant de plonger tes canines supérieures dans un bruit de peau que l'on perce. Contrairement à ce que l'on peut penser, se faire mordre n'était pas si désagréable, tu en savais toi même quelque chose. Mais ce n'était pas demain la veille que tu laisserais un vampire boire de ton sang à nouveau. La première gorgée fut intéressante. Les suivantes enivrantes. Tu dû te battre contre ton côté vampire pour lâcher ce bras docilement offert et ne pas siphonner plus de sang que nécessaire. Un jour tu arriverais à ne pas en foutre sur toute la partie basse de ton visage... Tu essuya le sang d'un revers de la main que tu lécha. Il n'y avait pas de petites économies. Tu allais également devoir faire disparaitre cette odeur de sang frais de tes vêtements en rentrant à la maison... Tu observa la réaction du gosse emo, qui était entre une fascination morbide et une peur manifeste. Eh oui mon p'tit, les monstres ne sont pas des légendes. Ils existent bel et bien.

« Compresse les plaies avec tes doigts. Ça guéris pas tout seul, même avec du sang de vampire. Idées reçues. »

Enfin, si, ça guérissait plus vite. Mais filer ton sang à un humain ? Oh non mon coco, tu pouvais toujours aller te faire voir ailleurs, tu ne filais pas ton sang comme ça. Et puis t'étais pas une saleté de suceur de sang. Tu avais un coeur qui battait dans la poitrine, toi. Ça faisait toute la différence...

« Je... Tu... Alors c'est vrai ?! Oh my... C'est génial ! »

Tu aurais presque eu envie de rouler les yeux à cette réaction de fanboy prévisible. But you don't care. Tu mis tes mains dans tes poches avant de commencer à t'éloigner sans rien dire de plus. Il avait eu ce qu'il voulait, tu avais eu un petit remontant frais pas si désagréable, vous étiez gagnant tous les deux, pas de quoi en faire tout un fromage. Qu'il réalise ensuite que si les vampires existent, cela voulait aussi dire des créatures du même acabit. Tremble de peur devant l'idée que les loups-garous peuvent ne faire qu'une bouchée de toi. Enfin, comme tu t'y attendais, il t'interpella. S'il pensait que tu allais le transformer, il s'était bien trompé. Tu n'avais encore jamais fais ça... Et tu doutais grandement de ta capacité de le faire, ton sang n'étant pas 100% vampirique. Tu te voyais également mal vider quelqu'un de son sang. Ta soif n’atteignais pas ce genre de pics. C'était un coup à te gaver et te faire gerber le sang ingéré. Pas le meilleur plan.

« A... A-attend ! T-tu va revenir ici demain ?... »

Tu te retourna, esquissant un sourire aussi faux, mais pourtant faisant le job de sourire en coin. Tu allais devoir faire mieux que ça devant tes parents, cela devait ressembler à une sorte de grimace... Tu le sentais dans tes muscles faciaux. Ah mais... Voilà une solution. Faire semblant... Peut-être que ça marcherais...

« Maybe. On verra. »

...

Eh bien. Ce rendez-vous devenait beaucoup trop une habitude pour que tu apprécie le concept. Tu avais même l'impression que le gamin se faisait des idées. Ce n'était pas parce que tu étais d'une apparence du même âge que lui que tu allais "tomber amoureuse" de ce gosse. Tu le voyais avoir de faux espoirs sur toi. Ce qui ne serait que... pure perte de temps pour les deux partis. Tu étais tout sauf intéressée. Et lui était bien trop focalisé sur le côté vampire pour que ce soit totalement honnête derrière. Il voulait ce qu'il n'aurait jamais. Vil petit humain. Ce soir, il allait... oublier. Tu avais décidé de pratiquer un machin d'oubli -ou quoi que ce soit- pour qu'il passe à autre chose, car ce rendez-vous de nuit dans le cimetière était... devenu ennuyant. Plus qu'avant. Trop banal. Même si l'intérêt n'avait jamais été là. Tu l'observa un instant, de dos, dans le noir, ne te faisant pas remarquer. Ce soir, ce serait la fin de cette connerie. Tu susurra les paroles pour ne pas te faire remarquer avant de toucher ta victime qui était dos à toi. Et puis te voilà repartie aussi sec sans te soucier de l'état de l'adolescent. Non mais, qui va dans les cimeterres à cette heure de la nuit à par les gens étrange ou comme toi ? Mh. Et puis tu n'avais pas envie d'attendre pour voir si cette solution inscrite dans ton grimoire marchait ou non. En tout cas, t'avais essayé sur toi et ça n'avait pas marché la dernière, fois, alors... C'était p'tet de la gnognote.

 ► Italie

Cela faisait un petit moment que vous étiez en Italie. Après avoir abandonné l'Angleterre il y a quelques mois, il fallait un peu de soleil et de... pizza ? A vos vies. Ponctué par quelques cours de cuisines plutôt... intéressants ?... Tu n'avais toujours pas retrouvé un semblant de... ce que tu étais avant. Mais... Tu essayais de... faire comme si. Du moins, devant tes parents, tu essayais de montrer un visage un peu plus expressif que cette moue habituelle face à tout ce qui pouvait se passer devant ton nez. Tes problèmes de sommeil ne s'étaient pas calmés, par contre, eux. Tu soupçonnais devoir vivre... (enfin vivre était un bien grand mot pour ta manière zombiesque de déambuler d'un endroit à un autre sans éprouver d'intérêt a ce qui pouvait t'entourer) toute ton existence avec. Tes parents avaient abandonnés l'idée du psy, car il ne pouvait rien faire de plus que des diagnostics. Tu n'avais jamais parlé. Comment tu aurais même pu y penser sérieusement sans... blackout partiel ? Tu n'avais essayé d'y penser aussi fort que très peu de fois au vu des résultats catastrophiques pour toi et ton environnement quand tu forçais ton cerveau à aller dans une direction où il ne voulait plus aller. Se retrouver en boule dans un coin de la pièce en hurlant sur les personnes approchant trop près... Eh bien, tu ne t'en rendais pas compte. Et cette sensation de picotements atroces dû à l'argent sur tes poignets... Tu avais beau gratter, elle ne s'en allait pas... Pas avant la fin de la crise. Dans les heures qui suivent. Tu avais des marques à gratter jusqu'à sang comme tu le faisais. Mais la douleur n'était pas ressentie. Juste cet atroce picotement... Encore... Toujours... Gratter... Gratter... Gratter.

Pour éviter de passer tes journées dans ta chambre, tu accompagnais ta mère sur les sites. Après tout l'Italie était le siège même de l'Empire Romain. Le cirque. Les aqueducs en arche. Les rues pavées, les thermes... Un vrai petit bijoux de l'antiquité, pas vrai ? Et il fallait dire que ça t'occupais un tant soit peu l'esprit de voir tout ça en te demandant comment ils avaient pu faire ça avec les moyens qu'ils avaient à l'époque. Mais comme le dit si bien le proverbe "Rome ne s'est pas faite en un jour". Et dire que le cirque n'était pas un chapiteau où les gens allaient pour voir des spectacles avec des clowns, des animaux, des artistes, mais plutôt une arène mortelle pour divertir le public avec des bains de sang entre gladiateurs, esclaves, et autres. Avec les animaux qui mangent ceux qu'on leur offre en pâture. Eh bien. Il avaient un certain sens... de l'amusement, à l'époque. Tu ne dirais pas non de voir ce genre de choses avec des humains et des vampires... Mais bon, ça ne se fait pas. Quel dommage. Pendant que ta mère travaillait, tu dessinais les architectures en respectant scrupuleusement les proportions. Faire les choses dans les règles était important. Et puis si tes croquis pouvaient servir pour illustrer le nouveau livre de ta mère, pourquoi pas ? Autant que ce que tu faisais serve un tant soi peu. Tu ne faisais que les suivre, il fallait bien te rendre un peu utile pour tes parents. Ton père, quand il sortait, te faisais souvent un exposé sur les lieux de l’antiquité. Tu avais tendance à oublier qu'il avait vécu à cette époque est devait avoir le même âge que certains édifices d'Italie... Tu te plaisais à lui réciter ce qu'il te rabâchais par cœur. Ce n'était pas comme s'il ne t'avais pas déjà donné une éducation que très peu de personnes pouvaient se targuer d'avoir eu, pas vrai ? Tu savais déjà parler la plupart des langues Européennes à quelques exceptions près, en plus du latin et du grec ancien. A 20 ans, c'était plutôt exceptionnel, oui. Mais tu n'avais personne a qui t'en vanter. En plus à quoi ça rimerait de se vanter de ça à quiconque ?...

Enfin, les journées où tu n'avais pas de temps libre te permettais au moins de penser à des choses cultivées. Au lieu de... ne penser à rien et faire le légume dans ton lit. Ce que tu faisais très bien, avec autant d'expérience. Enfin, ne penser à rien, si seulement cela n'arrivait que dans un cadre privé... Tu avais déjà percuté des passants, ne les ayant pas calculés pour ne rien dire à part passer ton chemin. Ouais, certains réagissaient plutôt mal. Tu avais échappé à plusieurs poings biens sentis. Eh, c'était gentillet de broyer une main offerte en sacrifice, qu'ils ne se plaignent pas. Il y avait pire. Enfin, tu n'y prenais aucun plaisir. Ce n'était que fatiguant et lassant. Les entendre couiner. Tes oreilles en avaient marre. Il fallait que tu arrêtes de errer de la sorte avant de donner naissance à des rumeurs étranges. C'est lors d'un après midi pluvieux que tu trouva quelque chose de singulier à faire. Tu t'étais réfugiée dans une église. Elle était en partie vide, à part les petits vieux classiques et les curieux qui trainaient toujours dans les lieux de ce genre. Tu avais un certain malaise à être en présence de ces reliques sacrées. Il ne fallait pas non plus oublier que l'Italie était la terre sainte du Vatican et donc du pape. Ou comment s'amuser avec le feu en étant une créature dite "du malin". L'horaire était visiblement aux confessions dans le  confessionnal. Ayant été gâtée par la nature malgré toi, tu entendais tout ce que les gens pouvaient dire en chuchotant au prêtre qui... les pardonnait de leurs fautes. Faute avouée à moitié pardonnée ? Est-ce que les gens venaient s'acheter une conscience dans ce genre de lieu d'église ?... Tu resta pour écouter les fautes de chaque personnes venant, assisse sur un banc à distance respectable. Fixer Jésus te semblais littéralement malsain. Non mais, les humains se rendaient-ils compte de ce qu'était leur idole ? Leur symbole religieux ? C'était quand même un mec crucifié sur une croix. C'était sensé être glauque.

Et si la personne qui venait se confesser était une meurtrière, comment le prêtre était sensé réagir ? C'était là une question parmi tant d'autres dans le tumulte de tes pensées lors de ces passages intempestif. Tu avais trouvé un jeu, durant ce laps de temps. Deviner les méfaits dont étaient coupables les personnes qui venaient au confessionnal. Tu aurais sans doute trouvé ça amusant, mais ça te faisais surtout passer le temps. Lui, devait mater les culottes des filles en jupes. Elle, était jalouse de ses amies. Ce genre de choses puériles et totalement humaines. Pourquoi jalouser quelque chose quand on pouvait essayer de l'avoir par soit même ? Il suffisait de travailler pour, non ?... Tu n'avais jamais jalousé les résultats des autres. Le travail est sensé donner un certain mérite aux résultats... Ce petit jeu dura quelques semaines. Tu ne t'y connaissais pas en religion, après tout, un dhampire chrétien, ce devait être quelque chose d'impossible à assimiler. Tu estimais que si les vampires étaient vulnérable à ces objets, il devait vraiment y avoir un dieu qui regardait les humains s'entre déchirer. Et par extension, un diable pour que ça marche. Pas d'ombre sans lumière. Pas de lumière sans ombre... A force d'être toujours fourrée à la même place et aux mêmes heures dans l'église, tu avais attiré l'attention du prêtre. Quelle surprise, vraiment.

« Mademoiselle, voudriez-vous vous confesser de quelque chose ? »

Tu regarda à droite et à gauche en espérant qu'il ne venait tout juste pas de t'adresser la parole à toi mais à quelqu'un d'autre. Ce qui n'était pas le cas. Tu plongea ton regard inexpressif dans le sien un instant avant de regarder ce fameux truc en bois où beaucoup de monde avait du aller au fils des années. Iurk.

« Euh. Non. »

« Alors pourquoi venir aux horaires de confession ? Allez, venez, vous avez certainement des choses à dire. »

Décidément, les gens cherchaient à tester les limites de ta capacité à ne rien ressentir psychologiquement. Ce regard d'encouragement était tout bonnement du genre horripilant. Mais... Tu pourrais poser tes questions, non ? Ce n'était sans doute pas une si mauvaise chose que ça. Tu te leva pour aller te placer au siège de gauche du confessionnal. Choix purement délibéré de ta part ? Qui sait. Le bois était vieux, et il craqua un peu quand tu te posa dessus sans chercher à contrôler ta force plus que ça. Hm. Tu observa le prêtre sur la parois ouverte permettant de parler dans la confidence. Comment devais-tu procéder ? Tu n'étais pas habituée à ce que ce soit toi qui parle. Le chapitre avec le psy était plutôt parlant. Alors avec un prêtre cela ne serait pas plus glorieux.

« Je suis supposée dire "pardonnez moi mon père car j'ai péché", c'est ça ?... Je suis plutôt étrangère à ce genre de pratiques... Je ne me rappelle pas avoir pu faire quelque chose de mauvais. Et, qu'est-ce que Dieu considère comme pêché ? Les sept péchés capitaux ? »

« Eh bien, mon enfant, je ne pense pas pouvoir prétendre savoir ce que Dieu pense. Les péchés sont dans la plupart des actions que chacun entreprend, sans vraiment qu'ils ne s'en rendent compte... Mais s'ils ouvrent les yeux et cherche à se repentir, le seigneur est miséricordieux avec eux s'ils font leurs aveux. N'as-tu pas fait quelque chose que tu considérerais de mal ? »

« Je... Je ne pense pas, non. Dites moi, pourquoi l'on considère les créatures comme des êtres ayant tourné le dos à Dieu et de ce fait destinés à l'enfer à leur mort ? »

« C'est simple. Ces humains d'autrefois ont laissé leur âme au malin par égoïsme. Pour éviter la fatalité de la mort. Ne plus avoir à se soucier des lois de Dieu. "souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière" serait une bonne illustration. »

« Ah ? Donc ces créatures ont forcément été humaines avant ? Et si la créature n'a jamais été humaine, en quoi serais-ce sa faute d'être née ainsi, en marge de l'amour de Dieu ? »

« ... C'est un point de vue intéressant. Mais cela ne change rien au fait que cette créature serait née sous le signe du malin, issue d'une union impie. »

« Je vois... C'était une discussion intéressante, mon père. Je vais devoir vous laisser. A une prochaine fois. »

Tu délaissa le confessionnal et l'église pour réfléchir sur les paroles de ce prêtre. C'était donc ça ? Un nouveau rejet ? Sans bénéfice du doute ?... L’église te paraissais bien sectaire. Soit vous étiez noir, soit vous étiez blanc. Et si vous naissiez du côté noir... Vous le restiez. Était-ce là tout l'amour que Dieu pouvait vous offrir ? Il privilégiait ses créatures et laissait de côté les autres ? Voilà un Dieu bien mauvais. Fort heureusement, tu ne t'étais jamais faite d'illusions sur le sujet. Tu te savais... rejetée depuis le début. Ce n'était pas une grande nouvelle. Tu ne cherchais pas la rédemption. Tu cherchais juste... Quelque chose d'intéressant. De quoi t'occuper un long moment. De quoi penser à quelque chose d'autre que rien. Une occupation. Et certainement pas quelque chose d'aussi futile que ce dont étaient capables les êtres humains. Un métier ? C'était là quelque chose d'absurde que de ne penser qu'à sa carrière. Laisser une trace dans l'histoire ? Une descendance ? Franchement, c'était hilarant, ce genre de buts. Tout était vain dans un monde pareil. Pourtant, malgré tout ça, tu étais revenue plusieurs fois parler au confessionnal. Ces échanges étaient... divertissants.

« Mon père, que pensez-vous des... Hum, comment dire ça ?... Des personnes n'ayant pas eu le choix face à leur rejet par Dieu ? Je veux dire par là que la personne n'a jamais demandé à lui tourner le dos, mais qu'on a choisi pour elle. »

« C'est absurde, tout le monde a le choix de tourner ou non le dos à Dieu, mon enfant. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs. »

« Ah bon ?... Alors je vais reformuler avec pour hypothèse que les vampires existent dans notre monde. Admettons qu'un homme soit laissé pour mort sur un chemin, et qu'un vampire, passant par là, transforme le malheureux, on est bien d'accord pour dire qu'il n'a pas choisi et qu'on l'a fait pour lui, non ? »

« Vos propos ne sont qu'hérésie. »

« Ce ne sont que des hypothèses, bien sûr. Alors, avez-vous une réponse à cette question ? Je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez, vous qui semblez convaincu que le monde et tout blanc ou tout noir. »

« Nous en avons terminé, jeune fille. Laissez la place pour un autre pécheur. »

« Je vois... Si une chose vous dérange, vous préférez l'ignorer et prétende qu'elle n'existe pas, pas vrai ?... »

Tu te leva de ton siège et sorti du confessionnal avec un petit sourire de satisfaction, ignorant l'indignation du prêtre, comme si tu avais... apprécié cet échange. En soit, c'était le cas. Tu venais de voir un bel exemple de la mauvaise foi des humains. Une validation de ce que tu pensais déjà. Même les croyances sont élitistes et mettent de côté ceux qui ne correspondent pas au critères moraux ou autres de celles-ci. Ta place n'était définitivement... nulle part. Comme tu aimais bien être dans un sentiment d'insécurité à cause des objets sacrés présent dans l'église, tu revins une autre fois. Sans doute celle de trop. Définitivement celle de trop. Tu n'avais pas l'intention de revenir au confessionnal. Tu voulais juste... marcher dans l'église en observant ces vitraux que tu avais eu le temps de mémoriser, bien que le sens réel t'échappais quelque peu. Pourquoi montrer le calvaire du Christ ? Pourquoi montrer les Saints au yeux de l'église ? N'était-ce pas une preuve d'orgueil ? Montrer que certains êtres humains se sont plus démarqués que d'autres et on été divinisés ? Comme lorsque Moïse est redescendu après avoir fait les dix commandements et à retrouvé son peuple adulant une idole ?... Mystère que les voies du Seigneur... La religion est l'opium du peuple, après tout. Certains justifient leurs actes en se servant de la religion... Et s'en est pitoyable. Il faut assumer ses actes. Ses horreurs. Faire face au mal qui est présent en chaque personne. L'humain est mauvais... Et le restera.

« Toi ! »

Mh ? Tu te retourna pour faire face au prêtre que tu avais asticoté pendant suffisamment longtemps pour qu'il perde patience. Il tenait quelque chose dans sa main, mais tu ne savais pas quoi.

« Je ne veux plus sentir ta présence impie dans cette église ! »

Et il te jeta... De l'eau bénite à la figure. Wow wow wow. Tu ne t'y attendais pas, mais tu évitas quand même la brûlure sur le visage. Cependant, ton buste ne pouvais pas en dire autant. Et bon sang, cette eau bénite était plus forte que les autres ou bien ? Tu sentais une brûlure plus forte qu'a l'accoutumée. Mais tu ne réagit pas pour autant, bien qu'un peu tendue sous cette soudaine douleur lancinante. Montrer que l'eau bénite t'avais affecté aurait été une erreur. Même si ta peau semblait rougir rapidement. Fuck. Tu fis un sourire sans émotion au prêtre.

« Où sont passées vos bonnes manières ? Vous jetez de l'eau à la figure des gens que vous n'appréciez pas, maintenant ?... Puisque c'est comme ça, je m'en vais. Votre église n'est pas si intéressante que ça, finalement... »

Tu lui tourna le dos, et pressa à peine le pas pour sortir de l'église, te retenant de porter la main sur cette brûlure qui se propageait sur ta peau. Quelle sensation horrible. Quelle sensation... Intéressante. Un fois sortie, tu épongea l'eau à l'aide du bas de ton tee-shirt avant de tirer dessus pour éviter qu'il ne soit toujours en contact avec ta peau et continue de te brûler. Bon, et maintenant ?... Tes parents n'allaient pas apprécier ça, si tu le leur montrait... Et surtout si tu leur racontait ce que tu avais fait pendant tes temps libres... Tu allais avoir une marque, non ?... Mh... Tu allais devoir cacher ça. Plus de décolletés pendant au moins deux semaines... Bonjour les cols roulés. Soupir. Comment cacher ça quand tu allais rentrer à la maison ?... Que d'ennuis.

Tu eu bien du mal à cacher cette brûlure, qui au bout du temps que tu avais plutôt bien estimé, fut guérie. Mais tu avais une marque su ta peau maintenant. Il te fallait camoufler ceci... Sans devoir porter des vêtements à cols. On va dire que ce tatouage "Memento Mori" fut fait sur un coup de tête, mais cela cachait plutôt bien cette marque disgracieuse de ton corps. Tu ne savais pas si ton père était dupe, mais dans tout les cas, il ne dit rien suite à ce tatouage. Ta mère avait un peu grogné, mais elle n'avait rien à dire vu que tu étais majeure. Tu te contentais de faire semblant de sourire. Tu n'avais pas spécialement ressenti la douleur de l'aiguille te traversant la peau. En tout cas, elle était plus moindre que celle de l'eau bénite. Mais l'eau bénite ne t'avais pas plus affecté que ça. A peine une envie de grimace. C'était moins douloureux que... Oui, beaucoup moins...
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